On peut dire que je porte
en moi la mélancolie
des races barbares,
avec leurs instincts migrateurs
et leur dégoût inné de la vie
qui lui fit quitter leur pays
pour quitter eux-mêmes.
Je descende peut-être de populations migrantes,
avec l’âme de qui se prépare
à quitter la maison
construite avec des planches de bois
vers aubes nouvelles,
nouveaux horizons,
alors que je m’enferme
dans une stabilité qui est la fille
d’un devoir moral obscure.
Ceci explique donc peut-être cet amour
pour la vie fugitive d’hôtels
et de leurs habitants nocturne,
ce goût de partager la table
avec des inconnus
dans gestes de solennelles reconnaissances,
en consomment actes de bonté silencieuse
pendant que je observe rites ancestraux
des religions mystérieux et distant.
J’ai quelque chose
de nomadic dans mon sang, nordique
dans l’amour vers le plus à sud
de la Méditerranée possible.
Là, loin de moi,
je me sens à l’aise, comme beaucoup
d’Européens qui vivent ici déçus.
Dans lits étrangers je donne vie
à la plus méticuleuse
de la prière du soir,
en récitant avec la voix du cœur
la peur et l’angoisse
de savoir
tout demain.
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