lunedì 11 luglio 2011

Antonio De Lisa- Vagues (Poésie visuelle)




Vagues

Tu reconnais cette mauvaise humeur de la mer
au changement de fréquence
des vagues sur les écueils et sur la rive,
cela est si particulier;

cela ne veut pas toujours dire
laquelle est sur le point de se mouvoir.
Ce n’est parfois que le tribut que paie
une vague à ses soeurs qui sont nées au loin.

Elle s’en contente et va intermittente
de ci de là, à contre courant.
Mais ce soir la mer est de mauvaise humeur.
Je l’entends. Elle se propage. Elle avance.

Elle bat violemment.
Comme le vent qui la traverse.
Quand la mer est de mauvaise humeur,
mieux vaut la laisser seule, comme disent

les vieux pêcheurs qui mesurent
le vent non en nœuds, mais en sillages
de sensations. Laisse-la tranquille, la mer.
Et regarde le ciel, dans cette direction.

On dirait qu’elle ressemble
à ce que je ressens.
Je l’entends qui palpite
mieux vaut me laisser seul, comme la mer.

(Traduction de Michaël Glück)


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